La qualité de vie et des conditions de travail est un sujet qui prend une place de plus en plus importante au sein des entreprises. Lorsqu’un collaborateur se sent bien dans son entreprise, cela apporte de nombreux bénéfices à son employeur, ainsi qu’à lui-même : la QVCT est un sujet gagnant-gagnant. 

Pour poursuivre les actions menées dans cette démarche au sein de votre structure, pourquoi ne pas participer à l’événement annuel : la semaine de la QVCT ? Isabelle Hornecker, Psychologue du travail, revient sur ces notions et vous donne quelques idées pour organiser au mieux cet événement.

Deux collègues rient et se tapent dans la main lors d'un échange

La Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail 2023, c’est quoi ?

Organisée chaque année depuis 20 ans par l’Anact-Aract, il s’agit d’une semaine qui valorise les démarches d’entreprises, conjuguant l’amélioration des conditions de travail et la performance des organisations.

En 2023, le thème fil rouge est : “Transition et travail, on en parle ?”. Depuis quelques années, les entreprises vivent en effet de nombreuses transitions qui viennent bousculer leur organisation : écologique, numérique, sociétale, etc. Les enjeux sur le recrutement et la QVCT se révèlent être fondamentaux.

Du 19 au 23 juin, la semaine de la QVCT sera l’occasion d’échanger et d’identifier des pistes d’actions pour faire face à des modes de travail qui évoluent dans un monde en transformation.

Semaine de la QVCT 2023

Qu’est-ce que la QVCT ?

La QVCT, ou qualité de vie et des condition de travail, est un terme générique qui englobe toutes les problématiques de risques psychosociaux et les facteurs de bien-être en entreprise. L’objectif est de diminuer au maximum les risques pour les collaborateurs en favorisant des facteurs de protection, de bien-être et tout ce qui apporte du positif et de l’agréable aux conditions de travail

La QVCT est née le 31 mars 2022, après une transformation de la notion de QVT, afin de valoriser les actions qui peuvent avoir un réel impact sur la santé au travail : reconnaissance au travail, évolution professionnelle, équilibre vie pro/vie perso, ambiance saine et sereine, etc. C’est le moyen d’aller au cœur des problématiques et éviter leur déni.

L’erreur pour les entreprises est, en effet, d’activer uniquement l’un ou l’autre levier. Par exemple, certaines structures optent pour du café gratuit, des corbeilles de fruits à disposition, une salle de sieste ou même un baby-foot. Pourtant, elles ne s’intéressent pas à la charge de travail de leurs collaborateurs en parallèle, ni même au sens donné à leurs actions. Les dirigeants peuvent alors se sentir désarçonnés, car ils ont le sentiment de faire ce qu’ils faut pour leurs collaborateurs.

En tant qu’entreprise, il est ainsi essentiel de travailler tout au long de l’année sur tous les leviers qui englobent cette thématique. 

Les enjeux de la qualité de vie et des conditions de travail

Les enjeux de la qualité de vie et des conditions de travail sont multiples pour les entreprises. Tout d’abord, il y a une notion de responsabilité sociale en lien avec la santé de ses salariés. Également, les employeurs ont un devoir de protection envers leurs collaborateurs, selon le code du travail. Ils sont responsables de leur santé et de leur sécurité, et doivent les protéger

Enfin, d’un point de vue économique, la QVCT ne peut qu’être bénéfique pour l’entreprise sur le long terme en favorisant le bien-être de ses collaborateurs. Une personne qui se sent bien sera plus productive, fournira un travail de meilleure qualité, sera plus coopérante ou encore sera moins absente.

Les avantages de la QVCT sur la marque employeur

La qualité de vie et des conditions de travail a un réel impact sur l’attractivité de votre entreprise. Avec la guerre des talents que nous connaissons à l’heure actuelle, une structure ne peut en aucun cas laisser l’ambiance et le bien-être au travail de côté. Au contraire, ce seront de véritables outils qui permettront de se démarquer. Face à la pénurie du personnel, c’est l’un des premiers leviers sur lequel on peut agir. Certains dirigeants réfléchissent à la semaine de 4 jours, tandis que d’autres envisagent d’autres modes de management, par exemple.

C’est d’autant plus vrai lorsqu’on aborde le recrutement des nouvelles générations. Le salaire n’est plus le critère numéro 1 dans le choix de leur employeur, bien que cela reste une notion importante. Ils sont en quête de sens, de respect et de valeurs en ce qui concerne leur emploi.

Toutefois, il sera important pour l’employeur de veiller à ce que le discours affiché soit bel et bien incarné en interne. En effet, cela pourrait même nuire à votre image de marque employeur, puisqu’il existe aujourd’hui des forums très réputés, tels que Glassdoor, sur lesquels les salariés ou anciens salariés donnent leur avis sur leurs entreprises. La réalité sur les pratiques internes et réelles de l’entreprise peut être connue de tous à l’extérieur.

Les RH au cœur de la qualité de vie et des conditions de travail

Les ressources humaines ont un vrai rôle à jouer dans la QVCT. Elles sont en première ligne car, mis à part elles, personne ne peut vraiment prendre en main ce sujet. Ce sont les RH qui vont pouvoir suivre l’évolution du bien-être en entreprise, avec l’aide des managers. Si la QVCT se dégrade, elles pourront donner l’alerte, puis mettre en place les actions nécessaires pour impulser une dynamique positive dans l’entreprise. 

Les RH n’ont ainsi pas simplement une fonction administrative, mais elles replacent l’humain au cœur de l’entreprise. Leur rôle est précieux et permet à l’ensemble des collaborateurs de bénéficier d’une attention particulière sur leur bien-être au travail.

QVCT : la prévention avant l’action

Comme le dit le dicton : mieux vaut prévenir que guérir. C’est aussi le cas pour la QVCT. Il vaut mieux éviter d’attendre d’avoir des problématiques internes pour passer à l’action. En réalisant régulièrement des diagnostics ou des enquêtes pour demander aux salariés comment ils se sentent, on peut réagir aussi rapidement que possible en cas d’alerte.

Il est également essentiel de donner les moyens aux collaborateurs de faire leur travail. Pour cela, il faut notamment proposer des formations et accompagner les salariés dans leur montée en compétences. Les managers peuvent également être formés au management bienveillant et assertif, à la prévention des risques psychosociaux et du harcèlement.

De cette manière, les employeurs peuvent agir sur les 7 facteurs de risques psychosociaux (INRS) : 

  • L’intensité du travail, via la charge de travail, son organisation et les moyens alloués
  • Les horaires, notamment dans certains secteurs contraignants
  • Les exigences émotionnelles, comme dans certains domaines, tels que dans la police ou les hôpitaux qui sont confrontés à la peur ou la compassion
  • Les conflits de valeurs, avec le sens donné au travail et les moyens à disposition pour faire un travail de qualité
  • L’autonomie, en s’adaptant aux besoins individuels 
  • Les rapports sociaux, en travaillant sur le relationnel par le biais du renforcement du collectif, de la solidarité, de l’entraide, de l’inclusion et des relations avec la hiérarchie
  • L’insécurité de l’emploi, à travers la conduite du changement

Une fois que l’entreprise a travaillé sur chacun de ces thèmes, elle pourra ensuite songer à mettre à disposition de ses salariés une salle de sieste ou un baby-foot par exemple pour poursuivre sa démarche. 

Comment organiser la SQVCT ? Nos idée d’animations

Pour la semaine de la qualité de vie et des conditions de travail 2023, les entreprises peuvent songer à organiser des ateliers qui permettent de donner la parole aux salariés. Il est important d’aller sur des sujets de fond, et ne pas rester dans le superficiel. Il est possible d’organiser, par exemple, des forums ou des tables rondes pour débattre de sujets sur des thèmes précis. 

Il est possible en parallèle d’organiser des ateliers ludiques, plus légers, tels que de la sophrologie, par exemple. Attention cependant, cela vient compléter les premières actions de fond et ne doit pas constituer les seules animations de la semaine !

Quoiqu’il en soit, la SQVCT reste un prétexte pour organiser des événements autour du bien-être. Il va de soi que le bien-être au travail doit être une préoccupation tout au long de l’année au sein des structures, et non pas uniquement une semaine par an.

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